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L’insuffisance ovarienne : définition, causes, symptômes et traitements – Parents

L’insuffisance ovarienne prématurée se diagnostique chez la femme jeune après une longue pause dans le cycle menstruel ou par l’absence de puberté, et donc de règles. Comment poser son diagnostic ? Quels sont les traitements ? Existe-t-il une possibilité d’avoir des enfants ? Les réponses de Yuting Wang, gynécologue médicale à Pointgyn et à la Pitié-Salpétrière, à Paris.

Définition : qu’est ce que l’insuffisance ovarienne prématurée ou précoce ?

Insuffisance ovarienne primaire ou secondaire en fonction des symptômes

« L’insuffisance ovarienne concerne les femmes âgées de moins de 40 ans, qui présentent une aménorrhée. Cette aménorrhée est soit primaire, c’est à dire que la jeune femme en question n’a jamais eu de règles et est âgée de plus de 15 ans ; ou alors secondaire, dans le cas où la patiente a une absence de cycle menstruel depuis 6 mois au moins, avec un taux de FSH, l’hormone folliculo stimulante supérieure à 25UI/l dans le sang, dosé à deux reprises », explique docteure Yuting Wang. C’est une pathologie sans symptômes particuliers, qui se diagnostique donc grâce à un bilan biologique sanguin. Parfois, l’arrêt des règles, lié à une carence en oestrogène, peut être accompagné d’autres symptômes : des bouffées de chaleur, des changements ou troubles d’humeur, des insomnies, de la fatigue, une diminution de la libido…

Comment savoir si on a une insuffisance ovarienne et comment se pose le diagnostic ?

Les patientes présentant ces symptômes seront donc reçues en consultation gynécologique et leur médecin exécutera un examen clinique, avant de prescrire un bilan biologique afin de confirmer le diagnostic d’insuffisance ovarienne. « Le bilan biologique va servir à doser différentes hormones présentes dans le sang, témoigne la gynécologue. L’insuffisance ovarienne prématurée est diagnostiquée si le taux de FSH (hormone folliculo stimulante, ndlr) est supérieur à 25 UI/l, sur deux dosages différents, à quatre semaines d’intervalle ». Avec l’âge et l’absence de règles, ce sont les trois critères permettant de poser le diagnostic d’insuffisance ovarienne. « Le dosage des autres hormones est aussi perturbé, c’est également le signe d’une déplétion folliculaire des ovaires », relève la spécialiste.

Qu’est ce que la déplétion folliculaire ovarienne ?

La réserve ovarienne

Chaque petite fille naît avec un stock de follicules ovariens dans ses ovaires, défini à la naissance. Le nombre de follicules ovariens est estimé à environ un million pour les deux ovaires. « À la puberté, la jeune fille n’a plus que 500 000 follicules. C’est un mécanisme d’apoptose (mort cellulaire) physiologique qui se met en place au cours des premières années de vie qui aboutit à ce chiffre, indique la gynécologue. Puis à chaque cycle, une dizaine de follicules sont recrutés pour donner un ovocyte, qui permettent à la jeune femme d’ovuler tous les mois, de la puberté jusqu’à la ménopause, dont l’âge physiologique est estimé à 51 ans ».

Dans le cadre d’une insuffisance ovarienne prématurée, la production de ces cellules, donc de la réserve ovarienne, se termine avant l’heure. « C’est pour cela que pendant longtemps on a parlé de ménopause précoce. Or ce n’est pas une ménaupose précoce puisque la ménopause est physiologique, alors que là, nous sommes dans la pathologie », insiste Yuting Wang.

Quelles sont les causes de l’insuffisance ovarienne ?

La prévalence de l’insuffisance ovarienne est de 1 à 2 % dans la population générale, elle n’est donc pas si rare que ça, souligne la spécialiste : « on compte un cas pour 10 000 chez les femmes de moins de 20 ans et 1 cas pour 1 000 pour celles de moins de 30 ans ». En dehors de causes liées à d’éventuels antécédents de chimiothérapie, de radiothérapie ou de chirurgie ovarienne, la recherche d’une explication génétique est centrale. Selon la gynécologue, un terrain auto-immun peut aussi être suspecté, surtout si la patiente présente d’autres pathologies auto-immunes qui touchent la glande thyroïde ou les surrénales, au-dessus des reins. Mais, dans 70 % des cas, aucune cause n’est retrouvée.

Peut-on avoir un enfant dans le cadre d’une insuffisance ovarienne ?

Comment tomber enceinte et avoir une grossesse normale avec une insuffisance ovarienne ?

Dans la grande majorité des cas, l’insuffisance ovarienne (ou ménopause précoce) entraîne malheureusement une infertilité pour la jeune femme qui en souffre. Mais les cas de grossesse spontanées existent et se réalisent dans 6 % des cas. L’insuffisance ovarienne prématurée peut en effet être fluctuante, sans que l’on sache pourquoi. « C’est pour cela qu’en tant que spécialiste, on ne parle jamais de ce possible diagnostic avant d’être absolument sûr, car les conséquences sont lourdes », ajoute la gynécologue. Pour les femmes qui seront dans l’impossibilité de concevoir un enfant, le don d’ovocyte sera la seule possibilité pour elles. « Il faut alors qu’elles sachent suffisamment tôt leur diagnostic car le don d’ovocyte nécessite une inscription sur liste et l’attente peut être longue », alerte Docteure Wang.

Quels sont les autres examens réalisés dans le cadre d’une insuffisance ovarienne ?

Le manque d’hormones fragilise l’organisme de la patiente souffrant de cette pathologie, il faut donc qu’elle soit suivie sur le plan cardiovasculaire et osseux. Cela passe par des examens, comme une ostéodensitométrie osseuse, qui va évaluer le capital osseux de la jeune femme et son risque de fractures.

Comment traiter l’insuffisance ovarienne ? Quelles solutions ? Comment la diminuer ?

Les traitements contre l’insuffisance ovarienne

À cause des carences en œstrogène et en progestérone, il est indispensable de les supplémenter afin de limiter les complications cardio-vasculaires et ne pas nuire à la densité osseuse, ni engendrer d’autres troubles et symptômes chez la patiente. Et cela, jusqu’à l’âge physiologique de la ménopause. « Lorsque la femme n’a pas de désir de grossesse, on lui donne une pilule oestroprogestative pour compenser son manque d’hormones, signale la spécialiste. En revanche, s’il y a désir de grossesse, on va plutôt supplémenter la patiente avec un traitement hormonal de substitution (THS) non contraceptif ». Dans tous les cas, un traitement est essentiel. Enfin, la proposition d’un soutien psychologique est vivement recommandée pour les femmes atteintes d’insuffisance ovarienne prématurée.

Auteur : Sihem Boultif

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