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Irritations vaginales : causes, symptômes, traitements et prévention – PARENTS

Causes fréquentes de consultation, les irritations vaginales sont loin d’être rares chez la femme. Souvent bénignes, elles se soignent assez facilement. Comment doivent-elles être traitées ? Quels sont les conseils de prévention ? Les réponses du Dr Anne Le Breton, gynécologue médicale au centre de planification et d’éducation familiale à l’hôpital Antoine Béclère, à Clamart, et à Pointgyn.

Rougeurs, gêne, démangeaisons… Les irritations vaginales sont difficiles à supporter. Elles sont pourtant fréquentes, car elles concerneront une femme sur trois en moyenne au moins une fois dans sa vie. Voici les conseils du Dr Anne Le Breton pour reconnaître ces symptômes, consulter un gynécologue et se traiter sans délai.

Les irritations vaginales, qu’est-ce que c’est ?

Les irritations locales de la vulve et du vagin peuvent nous mettre à rude épreuve… et gêner notre quotidien si elles sont fréquentes. Le vagin est un écosystème qui contient de nombreuses “bonnes bactéries”, qui le protègent des infections. Parmi celles-ci, les bacilles de Döderlein. Leur rôle ? Protéger la muqueuse vaginale, maintenir le pH acide qui protège des agents pathogènes, et détruire certaines bactéries.

Plusieurs causes peuvent venir perturber la flore vaginale : la prise de médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires), une hygiène intime insuffisante, ou au contraire excessive, des changements hormonaux, le stress…

Brûlures de la vulve, démangeaisons, gêne vaginale… Quels sont les signes ?

Les irritations vaginales regroupent différents symptômes : gênedémangeaisons, rougeurs, odeurs désagréables dues à des pertes malodorantes, sensations de brûlure… Tous ces symptômes sont le signe d’une pathologie vaginale qui doit être rapidement traitée.

Comment savoir si c’est une mycose ou une irritation due à autre chose ?

Vagin qui brûle, inflammation, écoulement… Quels sont les symptômes de la mycose vaginale ?

Lorsqu’une femme qui présente ces symptômes se rend chez son gynécologue, deux pathologies principales sont suspectées. « En cas de démangeaisons avec des pertes semblables à du lait caillé, avec inflammation du vagin et rougeurs des parois vaginales, c’est très probablement une mycose », détaille tout d’abord le Dr Le Breton. « La seconde hypothèse est la vaginose bactérienne, le plus souvent due à la bactérie Gardnerella vaginalis. Dans ce cas-là, la patiente, en plus de ces irritations et des lésions de la vulve, aura aussi des pertes malodorantes, avec une odeur de « poisson pourri » émanant de son vagin qui vont la gêner », indique la gynécologue. « Le problème, c’est que les femmes ont tendance à avoir honte de ce symptôme, ne vont pas en parler mais plutôt tenter de le camoufler en se lavant les parties intimes de nombreuses fois par jour, ce qui ne fait qu’aggraver le problème. »

Comment soigner les irritations intimes ? Et comment calmer les démangeaisons intimes dues à une mycose ?

Crème et ovules antimycosiques

Dans le cadre d’une mycose, le ou la gynécologue prescrira une crème et des ovules antimycosiques à mettre dans le vagin, pour une semaine. Les symptômes se calmeront dès les premières applications. « On ne traite surtout pas par antibiotiques, cela favorise les mycoses », prévient la spécialiste. Les vaginoses, en revanche, seront elles, traitées par antibiotiques. « Je prescris à mes patientes un antibiotique monodose, puis elles devront prendre des probiotiques, qui contiennent des lactobacilles pour restaurer leur flore vaginale. »

Pendant le temps du traitement et jusqu’à la guérison totale, les rapports sexuels et le port de tampons sont déconseillés.

Mycose, vaginose bactérienne… Pourquoi a-t-on des irritations au vagin ?

Un déséquilibre de la flore vaginale

« La flore vaginale est composée de milliards de bactéries qui cohabitent ensemble, en équilibre. En cas de perturbation de cet équilibre, l’une ou l’autre des flores prend le dessus et crée alors la mycose ou la vaginose », indique le Dr Le Breton. C’est alors que les symptômes apparaissent. Une fois le traitement terminé et la vaginose ou la mycose guérie, il est nécessaire de restaurer la flore dans de bonnes proportions. « Cela peut être par des cures de probiotiques de quelques semaines ou de plusieurs mois, si la patiente a l’habitude de récidiver ».

Quelques conseils de prévention pour éviter les irritations vaginales

Il existe quelques astuces simples pour éviter aux maximum les irritations vaginales et leurs causes :

Proscrire une toilette intime invasive

La toilette intime et l’excès d’hygiène favorisent les mycoses et les vaginoses, qui vont entraîner ces irritations. « En se lavant plus d’une ou deux fois par jour la vulve, on décape le biofilm protecteur chargé de l’équilibre de la flore vaginale, explique le Dr Le Breton. Cela crée des déséquilibres qui se soldent par les pathologies que l’on vient de décrire. »

Les douches vaginales sont à proscrire

« On doit se laver une ou deux fois par jour maximum, à l’extérieur du vagin, on ne met ni eau ni savon, peu importe lequel, dans le vagin. Les douches vaginales sont à proscrire », insiste la gynécologue. « Et on utilise de l’eau, tout simplement, ou un savon adapté aux parties intimes, car les gels douche et autres savons classiques ont un pH différent de celui des parties intimes de la femme ».

Eviter les papiers toilette parfumés, les protèges-slips, les lingettes

Ces produits sont irritants et détruisent le biofilm protecteur aussi. Ils doivent donc être évités le plus possible.

Privilégier les sous-vêtements en coton et les pantalons pas trop serrés

Opter pour des sous-vêtements et vêtements amples évitera les frottements

Ne pas faire d’épilation intégrale définitive

Les poils ont un effet protecteur qui doit être maintenu. « En effet, en retirant totalement et de manière définitive le follicule pileux, on supprime la protection qu’il confère, par sécrétion de biofilm, sur le vagin et la vulve. Les femmes peuvent s’épiler le maillot, mais doivent de préférence garder des poils sur les petites et les grandes lèvres ».

Ne pas fumer

Le tabac participe aussi au déséquilibre de la flore. Les femmes qui fument auront tendance à faire davantage d’infections que les autres.

Dernière astuce enfin : en été, éviter de garder le maillot de bain mouillé longtemps sur soi, à cause de l’humidité : cela favorise les infections.

Retrouvez cet article sur le site : https://www.parents.fr/etre-parent/maman/sante-forme/irritations-vaginales-causes-symptomes-traitements-et-prevention-916711

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