douleur – sophrologie – stress – sommeil
Par Adnileb Viot, sophrologue
C’est bien connu : la douleur n’est pas une maladie, mais une sensation désagréable induite par notre cerveau en réponse à une blessure visible ou invisible, physique ou psychique. On considère aussi qu’il existe deux catégories de douleur : la douleur aigüe, intense, mais brève, et la douleur chronique (ou “pathologique”), qui dure dans le temps.
Les avancées spectaculaires de la médecine ont permis de réduire ou soulager les douleurs (mais aussi de mieux traiter ses causes !), en particulier grâce aux traitements médicamenteux.
Saviez-vous qu’en en complément de ces traitements, il existe des techniques non médicamenteuses qui permettent de calmer la douleur naturellement ? Et parmi ces méthodes, la sophrologie occupe une place de choix.
La sophrologie, une méthode naturelle pour soulager les douleurs
Mais attention, avant toute chose, il est important de garder en tête que la sophrologie ne se substitue pas à la médecine conventionnelle, et qu’elle n’intervient pas sur les causes physiques de la douleur.
La sophrologie permet de travailler sur la douleur elle-même pour en diminuer sa perception et mieux la supporter (par exemple en cas d’accouchement, d’endométriose, de fibromyalgie…) grâce à des exercices de respiration, de détente musculaire et de visualisation positive dont le but est d’agir bénéfiquement sur le corps et le mental.
Concrètement, les outils proposés en sophrologie différent selon le type de douleur, mais leur but principal est une maitrise mentale permettant d’apprivoiser la douleur, la diminuer, la rendre supportable.
On cherche également à substituer les sensations désagréables induites par la douleur par des sensations agréables. En effet, au niveau physiologique, ressentir du plaisir permet de libérer des endorphines qui inhibent et bloquent les neurotransmetteurs responsables de la douleur.
Des émotions qui peuvent entretenir la douleur
Quelles que soient les causes de la douleur, des études montrent que les émotions peuvent entretenir et parfois même amplifier la sensation douloureuse tout comme le fait d’être focalisé sur la douleur : « L’imagerie cérébrale a permis de montrer que les centres cérébraux responsables de la perception de la douleur sont étroitement liés aux centres des émotions. […] un individu dont l’attention est sollicitée ressentira moins la douleur qu’un individu focalisé sur l’événement douloureux »*. La sophrologie va donc chercher à travailler sur la mise en avant d’émotions positives et amener la personne à détourner son attention de la douleur.
Gérer la douleur… mais aussi le stress ou les troubles du sommeil associés
La sophrologie permet par ailleurs de travailler sur d’autres troubles tel que le stress, les troubles du sommeil ou l’anxiété, qui peuvent résulter de la douleur lorsque celle-ci devient trop forte ou récurrente, et qui peuvent entrainer des souffrances supplémentaires.
La sophrologie propose donc un éventail de possibilités d’accompagnement sur mesure selon les besoins de la personne.
Une personne épanouie, qui s’est permis de rediriger son attention au-delà de ses souffrances, rayonne directement sur tous les aspects de sa vie.
*BOUHASSIRA Didier, unité Inserm 987 Physiopathologie et pharmacologie clinique de la douleur, Centre d’évaluation et de traitement de la douleur, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt [Consulté le 01 novembre 2019]. Disponible sur le World Wide Web : «https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/douleur»